•  Conseil à un prédicateur qui veut rompre avec sa famille plongée dans les actes de désobéissance envers Allah

    Mon frère, âgé de 21 ans, commence à nous détester tous, en particulier son frère ainé. Car celui-ci regarde la télévision et viole certaines interdictions de la loi religieuse. Il sait que certains de ses actes sont interdits. Mais il ne connait pas le statut des autres. Le (jeune) frère pourrait nous quitter. Il est désespéré de nous puisque, selon lui, nous ne sommes pas dans le droit chemin auquel il nous invite. Je lui ai rappelé qu'Allah Très Haut et Majestueux dit dans son livre: « Tu (Muhammad) ne diriges pas celui que tu aimes : mais c'est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guidés.» (Coran,28: 56 ) et d'autres paroles divines. Il nous dit très souvent que nous devons nous engager et nous cramponner à la corde d'Allah le Transcendant et Très Haut partout et toujours. Il nous dit vouloir vivre comme le Prophète ( Bénédiction et salut soient sur lui) et ses compagnons. Donnez moi votre avis car mon frère veut nous quitter pas pour toujours comme mes propos pourraient le faire croire, mais en ce sens que, lui, se conformerait désormais, avec le plus grand sérieux, à tous ce qu'Allah a établi en termes de lois dans la mesure du possible.


    La présence de votre frère qui désapprouvent vos actes de désobéissance et vous demande d'observer la loi d'Allah Très Haut est une source de miséricorde divine pour vous. Que d'auteurs d'actes de désobéissance et de déviances n'ont pas quelqu'un pour leur prodiguer de bons conseils et leur indiquer la vérité et n'ont pas quelqu'un pour les sermonner  et leur donner des ordres et des interdits!Vous devez cesser les actes interdits, y substituer des actes d'obéissance et honorer votre frère dont Allah a fait une miséricorde pour vous.

    Deuxièmement, voici notre message composé de quelques éléments à l'attention de votre frère:

    1.Sachez que l'appel à Allah est une obligation pour tout musulman. Il l'est davantage pour les détenteurs du savoir. Dès qu'Allah a prescrit l'appel au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui), Il lui fit obligation de s'adresser d'abord à sa famille. C'est à ce propos que le Très Haut dit:«   Et avertis les gens qui te sont les plus proches  »(Coran,26: 214). Voilà pourquoi il faut vous intéresser à ce qui précède et en faire votre finalité.

    2. Sachez que la pratique de l'appel à Allah nécessite la patience. Il s'agit ici de persévérer dans l'obéissance envers Allah Très Haut. Le chemin de la prédication n'est pas parsemé de fleurs et de plantes odoriférantes. Car le prédicateur ne manquera pas de souffrir de la peine et de la fatigue dans son effort pour orienter les gens vers le bien et dans ses démarches pour les guider. Méditez la recommandation que Loqman fit à son fils, histoire de le sermonner en disant: «endure ce qui t'arrive avec patience   » ( Coran,31:17 ) . Après lui avoir donné l'ordre de se livrer à la prédication , il y a ajouté l'ordre de demeurer patient pour le préparer à s'engager dans le chemin. Il ne faut pas que vous soyez découragé dans la prédication que vous faites au profit de votre famille . il ne faut pas non plus que vous éprouviez de l'ennui en la poursuivant.

    3.Vous devriez savoir que la prédication doit se faire selon un style qui permette d'atteindre les cœurs des destinataires. La violence et le boycott ne font pas partie des moyens efficaces dans ce domaine. Ce sont plutôt la douceur et la souplesse qui sont exigées dans la pratique de la prédication, particulièrement quand celle-ci est adressée à sa propre famille. À ce propos , le Très Haut dit: «C'est par quelque miséricorde de la part d'Allah que tu (Muhammad) as été si doux envers eux! Mais si tu étais rude, au cœur dur, ils se seraient enfuis de ton entourage. Pardonne-leur donc, et implore pour eux le pardon (d'Allah). Et consulte-les à propos des affaires; puis une fois que tu t'es décidé, confie-toi donc à Allah, Allah aime, en vérité, ceux qui Lui font confiance.» (Coran,3:159). Méditez bien sur ce verser pour savoir que  si les gens s'écartent d'un prédicateur c'est à cause de sa dureté et sa violence. Méditez encore la parole du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)« En vérité, la douceur ne fait qu'embellir la chose qu'elle accompagne et priver de beauté la chose qui en est dépourvue.» (Rapporté par Mouslim,2594).

    4. Vous devez être sage quand vous vous adressez à votre famille. Empruntez pour gagner leurs cœurs diverses voies comme l'enseignement, les services et  les douces paroles. Il faut encore diversifier les méthodes employées pour faire passer les conseils en utilisant des cassettes enregistrées, des films touchants, une conférence bien choisie ou faire venir des prédicateurs qui savent bien parler aux gens et les appeler (à l'Islam). Vous pouvez aussi charger un autre  de leur donner des conseils et de les orienter. C'est de cette manière que votre prédication sera couronnée de succès.

    5. La présence d'actes de désobéissance dans la famille, voire la mécréance  et l'appel à la mécréance ne devrait pas empêcher le musulman de traiter avec eux, de leur faire du bien et de continuer sa prédication en leur sein. Le Très Haut a dit : « Et Nous avons enjoint à l'homme de bien traiter ses père et mère, et «»si ceux-ci te forcent à M'associer, ce dont tu n'as aucun savoir, alors ne leur obéis pas«».» (Coran,29: 8).

    Notre Prophète , Muhammad ( Bénédiction et salut soient sur lui) maintint son appel à l'Islam adressé à son oncle , bien que ce dernier préférât rester dans la mécréance et le polythéisme jusque l'ultime souffle de sa vie.. Où sont ceux qui veillent à suivre la pratique du Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) marquée par son souci et sa bienveillance envers ceux qui s'opposaient à la loi religieuse au point que son Maître Très Haut lui dît :  « Allah égare qui Il veut, et guide qui Il veut - Que ton âme ne se répande donc pas en regrets pour eux : Allah est Parfaitement Savant de ce qu'ils fabriquent» ( Coran,35:8) et lui dit encore: «Tu vas peut-être te consumer de chagrin parce qu'ils se détournent de toi et ne croient pas en ce discours» Coran, 18:6).

    1.                      Il ne convient pas de quitter votre famille et de faire d'eux une proie pour Satan. Bien au contraire, restez patient et endurant. Il est vrai cependant que vous pouvez vous écarter définitivement des lieux de désobéissance. Ne restez pas quand des éléments interdits sont exposés à la télévision. Mais rien ne nécessite leur boycott quand ils mangent ou  mènent une conversation ou reçoivent des visiteurs. Le boycott n'est autorisé que quand le prédicateur est exposé à une influence néfaste pour sa foi. Aussi n'est il pas permis de boycotter sa famille pour la simple raison qu'elle ne répond pas à son appel à la religion. Si toutefois vous pensez que votre boycott pourrait les influencer de manière à ce qu'ils cessent d'écouter et de regarder des éléments interdits. Encore qu'il soit plus parfait de rester en leur sein et de les appeler avec douceur (à bien pratiquer la religion) de sorte que leur abandon des interdits et leur observance des obligations résultent de la conviction et de l'engagement à suivre la loi d'Allah.

    2.                      N'oubliez pas le recours à l'invocation adressée à votre Maître Très Haut afin qu'Il guide les cœurs des membres de votre famille et les assiste à suivre la vérité. Voilà la  manière d'agir de notre Prophète Muhammad ( Bénédiction et salut soient sur lui). Il pria pour la tribu Daws et pour la tribu Thakif. Mieux, on raconte que l'un des prophètes priait pour son peuple alors qu'ils l'opprimaient durement. Abdoullah ibn Massoud (P.A.a) dit: « C'est comme si je regardais le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) raconter que l'un des prophètes avait été frappé et blessé par  des gens de son peuple et qu'il avait essuyé le sang de son visage en disant: « Seigneur! Pardonne à mon peuple car il ne sait pas.» (Rapporté par al-Boukhari,3290 et par Mouslim,1792).

    Nous demandons à Allah Très Haut de vous accorder une récompense , de vous guider vers ce qu'Il aime et agrée, de guider les membre de votre famille vers le droit chemin et de vous rassembler ici-bas  dans le bien et la bonne direction et , dans l'au-delà, dans le paradis supérieur.

    Allah est le garant de l'assistance.

    Islam Q&A

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  •  Le retour du sang des couches dans les quarante jours suivant l'accouchement

    J'ai accouché et du sang a continué de s'échapper de moi durant deux semaines avec de légères interruptions. Au cours de deux autres semaines ou plus, j'ai constaté des secrétions jaunâtres. Puis j'ai constaté un signe du retour de la propreté au 34e jour après l'accouchement. J'ai pris un bain rituel, fait la première prière de l'après midi et eu des rapports avec mon mari. Plus tard, dans la même après midi, j'ai constaté des secrétions jaunâtres. Deux jours plus tard,  du sang a commencé de s'échapper de moi et a continué jusqu'à la fin des quarante jours. Puis j'ai constaté le retour de l'état de propreté rituelle, pris un bain et prié. Pendant ce temps, du sang s'échappait faiblement de moi. Maintenant , depuis hier, du sang s'échappe de moi de façon continue. Je ne sais pas si je suis dans un état de propreté rituelle ou pas? Que dire des jours au cours desquels je constatais des secrétions jaunâtres? Devrais je rattraper les prières que je n'avais pas accomplies pendant ce temps là ou doit on considérer cela comme une suite des couches?


    Voici sa réponse: «Le liquide jaune ou matière muqueuse qui précède le vrai recouvrement de l'état de propreté rituel est assimilable aux saignements. La femme qui se trouve dans cet état n'a pas recouvré son état de propreté.» Extrait de fatawa concernant la femme musulmane, p.304. S'agissant du bain rituel que vous avez pris et de la prière que vous avez accomplie après  le recouvrement de  votre état de propreté rituelle au 34e jour, tout cela est juste, Allah soit loué. Votre rapport sexuel avec votre mari est aussi permis. Les secrétions jaunâtres constatés plus tard ne relèvent pas des couches parce qu'apparus après le recouvrement de votre état de propreté rituelle. Abou Dawoud a rapporté dans ses Sunan (264) un hadith vérifié par al-Albani d'après Um Atiyya  qui dit: «nous ne tenions pas compte des secrétions foncées ou jaunâtres qui apparaissaient après le recouvrement des l'état de propreté.»

    Cela dit, l'intéressée est tenue de prier pendant ces jours –là. Si elle ne l'a pas fait, elle devra rattraper les prières. Quant à la réapparition des saignements, elle fait partie des couches dans la milite des 40 jours.

    L'érudit Ibn Baz (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: « quand l'accouchée recouvre sa propreté rituelle dans les 40 jours et se met à jeûner puis constate le retour des saignements dans les 40 jours, son jeûne est valide. Mais elle doit cesser de prier et de jeûner pendant les jours au cours desquels les saignements réapparaissent puisqu'il s'agit du saignement lié aux couches; elle doit attendre le recouvrement définitif de son état de propreté ou la fin des 40 jours. » Extrait des fatawa du cheikh Ibn Baz,4/133.

    «Etant donné que vous avez recouvré votre état de propreté rituelle à la fin des 40 jours, les saignements consécutifs aux couches sont terminés. Le bain rituel que vous avez pris et les prières que vous avez accomplies sont valides. Si les saignements réapparaissent , il s'agit des règles, à moins qu'ils continuent au-delà du temps normal des règles car dans ce cas , l'intéressée  s'en tient à ses habitudes.» Extrait des fatwa du cheikh Ibn Outhaymine (4/289-290). Ceci vous permet de savoir, ô sœur, que les saignements que vous aviez constatés après le 40e jour de l'accouchement relevait de vos règles, même s'il apparaît de façon interrompu, pourvu qu'ils ne dépassent pas la durée  maximum des règles qui est de 15 jours. Mais si le saignement est peu signifiant comme une goute ou deux, d'après ce que vous dites, il ne s'agit plus de règles et n'empêche ni l'accomplissement des prières ni les rapports sexuels. Vous devez toutefois faire vos ablutions pour chaque prière après l'entrée de son heure.

    Allah le sait mieux.

    Islam Q&A



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  • Le port du voile et les musulmanes converties

    dimanche 26 décembre 2004

    Question

    Nombre de femmes ont embrassé l’islam par conviction, sauf que la question du voile est quelque peu difficile pour elles, soit parce qu’elles n’en sont pas convaincues (notamment lorsqu’elles voient des musulmanes d’origine arabe ou autre ne pas le porter), soit à cause des obstacles auxquels elles sont confrontées lorsqu’elles veulent continuer à exercer un emploi, ce qui est indispensable dans la société occidentale. Est-il préférable que ces femmes reportent leur décision d’embrasser l’islam et qu’elles prolongent leur quête spirituelle jusqu’à ce que Dieu leur ouvre l’esprit vis-à-vis du voile, ou bien doit-on leur trouver une dérogation et les accueillir dans l’islam au stade de conviction où elles sont rendues ?

    Réponse du Docteur Mustafâ Az-Zarqâ

     [1]

    Concernant les femmes occidentales qui embrassent l’islam par conviction et de leur plein gré, et qui éprouvent des difficultés à respecter l’Ordre de se voiler (c’est-à-dire couvrir les parties du corps de la femme qui doivent l’être), nous n’avons pas le loisir de changer les règlements juridiques de l’islam pour elles, autorisant ainsi le dévoilement et le dénuement, en violation des règlements de l’islam.

    Si elles se dévoilent et se dénudent, cela doit être accompagné de la conviction que ce qu’elles font est illicite en islam. Si elles ont la conviction du contraire, alors cela ne saurait s’accorder avec l’islam. Il y a en effet une grande différence aux yeux de l’islam entre celui qui contrevient aux commandements de Dieu tout en reconnaissant que cela est illicite, et celui qui les brave en affirmant la légitimité de son geste, car celui qui dénie les interdits catégoriques se rend coupable d’hérésie et devient un apostat. Ainsi celui qui boit le vin tout en croyant que cela est un péché demeure musulman, alors que celui qui le boit en estimant cela légitime est un mécréant.

    Par conséquent, en réponse à la question posée, la pratique du dévoilement et du dénuement par ces femmes nouvellement converties - sans que cela soit accompagné de la conviction que cela serait licite, mais seulement en attendant que leur volonté se renforce - est préférable au prolongement de leur état de dénégation. Le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - dit en effet : « L’islam a débuté singulier et il redeviendra singulier comme en ses débuts. Bienheureux sont les gens singuliers. » (Que Dieu fasse que nous soyons parmi ceux-là.)

    Enfin, je voudrais profiter de cette occasion pour dire qu’il est important de rappeler à ces femmes que le fait de supporter ce petit voile, et malgré la difficulté que cela représente pour certaines d’entre elles, leur vaut une rétribution supplémentaire auprès de Dieu par rapport aux femmes vivant dans un environnement islamique.

    Et Dieu est le plus savant.

     

    P.-S.

     

     

    Traduit de l’arabe du site Islamonline.net.

    Notes

    [1] Dr. Mustafâ Az-Zarqâ - que Dieu lui fasse miséricorde - fut professeur de droit musulman à l’Université de Syrie et dans diverses universités arabes

     

     


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  • Le déroulement du service funèbre en islam

    dimanche 13 mai 2007

    Question

    Que la paix soit sur vous.

    Pourriez-vous nous indiquer les étapes du service funèbre en islam ? Que Dieu vous en rétribue.

    Réponse de Sheikh Ahmad Kutty

    Les funérailles islamiques se déroulent comme suit :

    1. Immédiatement après que la mort est survenue et qu’elle a été dûment vérifiée, les yeux du défunt sont fermés ; la bouche et les mâchoires sont maintenus fermées délicatement à l’aide d’un large bandage ou de pièces de tissus de manière à ce qu’elles ne restent pas grandes ouvertes ; les jambes doivent être attachées de la même façon. La dépouille doit être couverte, et doit le rester en permanence, à l’aide d’un drap blanc de préférence.
       
    2. La famille endeuillée et les amis proches doivent être réconfortés ; on doit partager leur peine et les aider autant que faire se peut à faire face à leur perte avec patience et acceptation du décret divin.
       
    3. Il faut prendre les dispositions nécessaires à l’enterrement sans attendre ; la parentèle et les amis doivent en être informés. La dépouille ne doit pas être maintenue en attente inutilement.
       
    4. Les proches parents et les amis doivent se charger de faire à manger pour la famille du défunt pendant les trois jours suivants le décès.
       
    5. Les funérailles islamiques consistent à laver le défunt, à l’envelopper dans un linceul et à prier pour lui.
       
    6. Il est préférable que le lavage soit pris en charge par les proches parents ; les hommes lavent les hommes et les femmes lavent les femmes, exception faite des époux et des parents et leurs enfants qui peuvent se laver les uns les autres. Si aucun proche parent n’est présent pour mener cette tâche à bien, alors les gens pieux et de confiance peuvent être sollicités pour l’accomplir.
       
    7. Après le lavage de la dépouille, elle doit être enveloppée dans trois draps (s’agissant d’un homme) ou dans cinq draps (s’agissant d’une femme).
       
    8. Ensuite la prière funèbre est accomplie. Elle peut se tenir dans une mosquée ou dans un funérarium.
       
    9. Pendant la prière funèbre, le cercueil est posé devant l’imam qui mène la prière, devant les autres orants.
       
    10. La prière funèbre comprend la glorification et les louanges à Dieu, les bénédictions sur le Prophète — paix et bénédictions sur lui — et les invocations en faveur du défunt et en faveur des vivants.
       
    11. Après la prière, la dépouille est escortée jusqu’au cimetière. Pendant la procession funèbre, le silence est de rigueur car l’on considère que c’est le moment de méditer sur la mort et sur le caractère éphémère de cette vie.
       
    12. Le corps est descendu délicatement dans la tombe accompagné de la prière suivante : « Bismillâh, wa `alâ millat rasûlillâh sallâ Allâhu `alayhi wa sallam. Minhâ khalaqnâkum wa fihâ nu`îdukum wa minhâ nukhrijikum târatan ukhrâ » (Au nom de Dieu et sur la voie du Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui —. C’est d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous ferons sortir une fois encore. [1])
       
    13. Puis, chacun prend trois poignées de terre et les jette dans la tombe en répétant la prière précitée.
       
    14. Une fois que la tombe est complètement recouverte de terre, d’autres prières sont dites demandant à Dieu de faire miséricorde au défunt.
       
    15. Enfin, on dit adieu au défunt en lui souhaitant de reposer en paix ainsi que tous les gens enterrés dans le cimetière : « Que la paix soit sur vous. Nous vous rejoindrons à notre tour par la volonté de Dieu. Que Dieu vous pardonne ainsi qu’à nous tous. »
       
    16. Par la suite, on entretient le souvenir de nos défunts par des visites périodiques à leur tombe et par les prières proférées en leur faveur.

    Et Dieu est le plus Savant.

     

    P.-S.

     

     

    Traduit de l’anglais du site islamonline.net.

    Notes

    [1] Sourate 20, Tâha, verset 55.

     

     

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  • La mort, la réalité oubliée

    dimanche 15 mai 2005

    Ce texte est le sermon du vendredi prononcé par le Sheikh Muhammad Sa`îd Ramadân Al-Bûtî le 23 avril 2004 en Syrie. Nous avons omis les invocations finales achevant le sermon.

    Louanges à Dieu moult fois renouvelées. Louanges à Dieu à la hauteur de Ses bienfaits et de Son supplément de Faveur. Seigneur, louanges à Toi comme il se doit pour Ta Face honorée et la Magnificence de ton Pouvoir. Gloire à Toi Seigneur ; je ne suis point capable de Te louer comme il convient ; Tu es Tel que Tu T’es loué Toi-Même. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allâh, l’Unique sans associé. Et j’atteste que notre maître et Prophète Muhammad, est le Serviteur, le Messager, l’Élu et le Proche Ami de Dieu. Il est le meilleur Prophète jamais envoyé par Dieu. Dieu l’a envoyé au monde entier en guise d’annonciateur de la bonne nouvelle et en guise d’avertisseur. Seigneur, accorde Ta prière, Ta paix et Tes bénédictions, à notre maître Muhammad, ainsi qu’à sa Famille, une prière et une paix permanentes et indissociables jusqu’au Jour Dernier. Je vous enjoins — ô musulmans — ainsi qu’à ma personne pécheresse, la crainte d’Allâh — Exalté soit-Il.

    Serviteurs de Dieu,

    Je vais vous entretenir aujourd’hui d’un sujet que nombre de gens rechignent souvent à aborder, et dont maintes personnes n’aiment pas entendre parler : il s’agit de la mort.

    Il est consternant de voir comment une personne croyant en Dieu et en Son Messager rechigne à parler de la mort ou se sent mal à l’aise lorsque le sujet est évoqué. Pourtant, le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Rappelez-vous constamment le démolisseur des plaisirs et le diviseur des groupes, car chaque fois qu’on l’évoque devant une grande quantité, celle-ci s’amoindrit, et chaque fois qu’on l’évoque devant une petite quantité, celle-ci prend de l’ampleur », c’est-à-dire que chaque fois que la mort est évoquée devant une grande quantité de péchés, de déviances et de passions, cela a pour effet de les amoindrir en nombre, et chaque fois qu’elle est évoquée devant une petite quantité d’œuvres pies et d’actes de culte, cela a pour effet de leur donner plus d’ampleur.

    Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à limer les griffes de l’iniquité et à briser les crocs de l’injustice et de la tyrannie. Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à éradiquer la corruption sous toutes ses formes au sein de la société. Se souvenir de la mort tout en connaissant sa réalité est de nature à soigner les mœurs. Qui pourrait bien nous indiquer un moyen permettant de soigner les mœurs des sociétés ? Combien de chercheurs en sciences sociales aimeraient trouver cette recette ? Comment les sociétés, tant les individus que les collectivités, pourraient-elles se parer de valeurs humaines morales si elles se détournent de la mort, l’ignorent, et oublient qu’elles ont un rendez-vous avec elle ? C’est pourquoi l’Élu — paix et bénédictions sur lui — a dit : « Rappelez-vous constamment le démolisseur des plaisirs et le diviseur des groupes, car chaque fois qu’on l’évoque devant une grande quantité, celle-ci s’amoindrit, et chaque fois qu’on l’évoque devant une petite quantité, celle-ci prend de l’ampleur ».

    Chers frères, le souvenir de la mort est le frein qui vous permet d’avancer sur une pente l’esprit tranquille, sans craindre de tomber, de vous écraser et de périr. Chacun sait que lorsqu’on s’apprête à s’engager sur une pente, on s’assure avant de se lancer d’avoir un frein pour réguler la progression.

    Pour cette raison précise, le verbe divin fait montre d’une étonnante précision en ce qu’il mentionne la mort avant la vie, alors que nous savons tous que la mort, aussi bien au plan de son apparition matérielle, qu’au plan chronologique, ne vient qu’après la vie. Mais Dieu — Exalté soit-Il — veut nous enseigner que la mort, bien qu’intervenant après la vie, est le frein qui garantit la sécurité de l’homme dans son cheminement vers Dieu. C’est pourquoi Il dit : « Gloire à Celui Qui détient la Royauté : Il est Omnipotent. Celui Qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver pour voir qui parmi vous accomplira les meilleures œuvres. C’est Lui le Puissant, le Pardonneur. » [1]

    Je souhaite donc vous entretenir d’un sujet dont beaucoup de gens rechignent à parler et qui met mal à l’aise toutes ces personnes grisées qui se vautrent dans leurs désirs et leurs passions, et qui rivalisent d’avidité pour amasser les débris insignifiants de ce bas-monde terrestre. Non, nous devons écouter ce que le Messager — paix et bénédictions sur lui — dit à ces gens qui détestent la mort avec laquelle ils ont un rendez-vous certain. Le Très-Haut n’a-t-Il pas dit : « Dis : "La mort que vous fuyez va certes venir à votre rencontre." » [2] N’at-Il pas dit : « Toute âme goûtera la mort. Mais c’est seulement au Jour de la Résurrection que vous recevrez votre entière rétribution. » [3] N’a-t-Il pas dit à Son bien-aimé Élu : « Certes, tu mourras et ils mourront également. » [4]

    Mais qu’est-ce donc que la mort, chers frères ? Quelle est cette mystérieuse raison qui fait que beaucoup de gens n’aiment pas en entendre parler et sont mal à l’aise lorsqu’elle est évoquée ? Beaucoup de gens s’imaginent que la mort est un néant, à l’image d’une lampe qui éclairait une pièce habitée, puis qui s’éteint, plongeant la pièce dans une obscurité totale. La mort est-elle ainsi ? À Dieu ne plaise. Cette conception de la mort est une contagion qui nous est parvenue d’Occident. Combien nombreux sont les mythes et les chimères qui nous sont parvenus d’Occident et que nous adoptons avec fierté ! Pour les Occidentaux, la mort c’est le néant. C’est pour cette raison que l’on dit aujourd’hui qu’untel a été condamné à l’anéantissement (i`dâm) pour dire qu’il a été condamné à mort. Mais en réalité, la mort n’a jamais été synonyme d’anéantissement.

    Qu’est-ce donc que la mort, chers frères ? La mort est la troisième d’une série de quatre étapes prescrites par Dieu — Exalté soit-Il — et que l’homme doit traverser au cours de sa vie. Ô fils d’Adam, tu as rendez-vous avec quatre étapes tout au long de ta vie :

    1. La première étape est la vie fœtale pendant laquelle le fœtus est dans le monde utérin ;
    2. La deuxième étape est la vie terrestre dans laquelle nous évoluons aujourd’hui ;
    3. La troisième étape est la vie d’outre-tombe (al-hayâh al-barzakhiyyah), avec laquelle nous avons rendez-vous incessamment sous peu ;
    4. La quatrième et dernière étape est la vie dans l’au-delà.

    Chacune de ces quatre étapes est plus consistante et plus étendue que la précédente. La vie terrestre est bien plus étendue que la vie dans le monde utérin où nous évoluions. De même, la vie d’outre-tombe est beaucoup plus étendue et plus consistante que cette vie terrestre.

    Je vais donc vous tenir un discours scientifique afin que vous compreniez que ces gens qui rechignent à parler de la mort et qui la fuient, sont ainsi parce qu’ils vivent dans des nids de légendes. Quant à nous, nous fuyons les légendes au profit des réalités scientifiques. L’homme a deux dimensions, qu’il vive à la surface de la terre dans la vie terrestre, ou dans les entrailles de la terre dans la vie d’outre-tombe. Dans ces deux situations, il a deux dimensions : il est constitué d’un corps et d’un esprit. Dans le monde terrestre où nous vivons, l’esprit est prisonnier de son enveloppe charnelle. L’esprit qui nous anime ne peut se mouvoir que dans la limite de la mobilité du corps. Lorsque nous passons à la vie d’outre-tombe, la situation s’inverse. Le corps devient dépendant de l’esprit. L’esprit s’affranchit de la prison où il était retenu tout au long de notre vie terrestre. L’esprit ressemble alors à ce soleil rayonnant en plein jour : il est détaché de la terre dans son essence, mais il lui est lié par ses rayons. De même, l’esprit du défunt est détaché de son corps dans son essence, mais il reste lié à lui quel que soit son emplacement, et malgré la dispersion de son rayonnement.

    Ainsi se réalise le sens du supplice de la tombe que peut subir l’être humain, mais aussi la félicité de la tombe qu’il peut connaître. Le verbe divin est donc parfaitement véridique lorsqu’Il relate dans la sourate Yâ-Sîn l’histoire de cet homme croyant qui exhortait son peuple à croire en Dieu et qui a été assassiné. Que dit le Très-Haut à son sujet ? « On lui dit : "Entre au Paradis". Il dit : "Ah si seulement mon peuple savait que mon Seigneur m’a pardonné et mis au nombre des bienheureux ". » [5] Cela a-t-il lieu le Jour de la Résurrection ? Non, cela a lieu durant la vie d’outre-tombe. La preuve en est cette parole prononcée par ce croyant : « Ah si seulement mon peuple savait que mon Seigneur m’a pardonné et mis au nombre des bienheureux ». Le verbe divin est tout aussi véridique lorsqu’il évoque le sort de Pharaon et de son parti : « Ils sont exposés au Feu matin et soir » [6]. Puis Dieu poursuit en disant : « Et le jour où l’Heure arrivera, il sera dit : "Faites entrer le parti de Pharaon au plus terrible des supplices". » [6] La mort n’est pas le néant, chers frères. La mort est une existence encore plus consistante, plus étendue et plus effective que la vie que nous menons aujourd’hui.

    La mort est-elle une tragédie ?

    Cela n’est pas le cas. Lorsque Dieu — Exalté soit-Il — qualifie la mort de tragédie dans le verset « et que vous êtes touchés par la tragédie de la mort » [7], Il ne parle pas de la tragédie de la personne qui quitte ce bas-monde, mais de celle de ses proches, de ses amis et de sa famille à qui le défunt va tellement manquer. Les vivants qui font leurs adieux à leurs amis ou à leurs proches éprouvent une sensation de manque, de douleur, de tristesse et d’affliction. La tragédie résulte de cette séparation. Mais qui en fait les frais ? Ce n’est point le défunt qui en est affecté, mais bien les vivants qui ont perdu des êtres chers. Quant au défunt, c’est lui qui donne à la mort sa signification. S’il le souhaite, il peut en faire une fête avec laquelle il a un rendez-vous. Et s’il le souhaite, il peut en faire une tragédie avec laquelle il aura aussi pris rendez-vous. La mort n’est pas une tragédie en soi pour le défunt, chers frères. C’est le défunt qui donne son sens à la mort. Quand en fait-il une fête ou, au contraire, une tragédie ? Il fait cela de son vivant dans ce monde terrestre. On a actuellement la possibilité de faire de la mort une fête vers laquelle on se dirige, ou bien une tragédie, et quelle tragédie ! Comment cela ? Eh bien, il faut pour cela que l’on sache comment cheminer vers Dieu — Exalté soit-Il — et quelle attitude adopter pour Le rencontrer demain en étant heureux, satisfait et serein. Si, dans notre cheminement, on se conforme à la voie que Dieu — Exalté soit-Il — nous a enjoint de suivre, si on accomplit les œuvres pies, si on ne sème pas la corruption sur terre, si on n’érige pas ses passions et ses désirs en autant de lois qui nous gouvernent et auxquelles on soumet son être, si on épouse la Loi et les injonctions divines, alors, de cette manière on impose à la mort le sens d’une fête. Et si la mort devait frapper demain à notre porte, on la recevrait sereinement. Le moment où on s’en retournera auprès de Dieu — Exalté soit-Il — sera alors le plus beau moment de notre existence. Mais si on s’écarte de cette voie, et que l’on soumet son être à tout ce que nous dictent nos passions et nos désirs, ces sources de tyrannie, d’injustice, de convoitise et de détournement de la voie humaine que Dieu a agréée pour Ses Serviteurs, il faut savoir alors qu’on aura donné à la mort le sens de la tragédie. Et quelle tragédie ! Véridique est la parole du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui et sur sa Famille - lorsqu’il dit : « Celui qui aime la rencontre de Dieu, Dieu aime sa rencontre et celui qui déteste la rencontre de Dieu, Dieu déteste sa rencontre. » Le sens de la parole du Prophète — paix et bénédictions sur lui — est le suivant. `Â’ishah, la narratrice de ce hadîth, qui lui demanda : “Est-ce de la mort dont il s’agit, ô Messager de Dieu ? Tout le monde déteste la mort.” Il répondit : “Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Lorsque la fin du croyant est proche, il reçoit la bonne nouvelle de la rencontre de son Seigneur et de Son Paradis, si bien que rien ne lui est plus agréable que la mort et la rencontre de Dieu. Et lorsque la fin du mécréant est proche, il reçoit la nouvelle du mépris de Dieu et de Sa colère, si bien que rien ne lui est plus détestable que la rencontre de Dieu — Exalté soit-Il.” [8]

    Telle est la vérité, chers frères. Comme est belle la parole prononcée par Salamah Ibn Dînâr Abû Hâzim — que Dieu l’agrée — lorsqu’il reçut la visite de Sulaymân Ibn `Abd Al-Malik, Calife omeyyade. Ce dernier s’assit devant lui tel un disciple devant son maître, ou encore tel un aspirant devant son Sheikh et lui demanda : “Ô Abû Hâzim, pourquoi détestons-nous la mort ?” Il répondit : “Parce que vous avez soigné votre demeure ici-bas et avez ruiné votre demeure dans l’au-delà. Vous détestez alors de quitter une demeure soignée pour une demeure en ruine.” Le Calife reprit : “Comment irons-nous au devant de Dieu ?” Il répondit : “Le bienfaisant y ira tel l’absent qui retrouve les siens, et le malfaisant y ira tel l’esclave fugitif, que l’on traîne malgré lui.”

    Chers frères, n’est-il pas nécessaire que nous abordions ce sujet dont de nombreuses gens se détournent, afin de faire tout notre possible pour être parmi les bienfaisants ? Ainsi, lorsque nous nous en retournerons demain vers notre Seigneur, notre retour vers Lui sera tel le retour de l’absent qui retrouve les siens ? Ne devons-nous pas nous souvenir de la mort et connaître sa réalité afin de ne pas être parmi les malfaisants et afin de ne pas être tel cet esclave fugitif que l’on traîne vers son maître et qui attend son châtiment ?

    Chers frères, pourquoi ne pas voir notre vie terrestre comme deux hommes, l’un tellement stupide que sa stupidité lui a tissé un malheur éternel, et l’autre, tellement clairvoyant, avisé et réfléchi, que sa clarivoyance lui a tissé un bonheur éternel. De qui s’agit-il ? Le premier est un homme qui loue une maison pour une durée de dix ans, et, non loin, il possède une maison en ruine. Une fois qu’il a emménagé dans sa maison de location, qu’il a apprécié son confort, qu’il s’est plu dans les jardins qui l’entourent et dans ses ornements, il a oublié et négligé sa propriété qui demande des travaux et des réparations. Il s’est roulé dans le confort de sa maison de location, et voici qu’année après année, les dix ans s’écoulent, et le propriétaire de lui dire : “Il est temps pour toi de quitter ma demeure car ton bail est terminé.” C’est seulement à cet instant que l’homme imbécile se souvient que sa demeure bien à lui est un champ de ruines. Il la regarde et l’imagine lui dire : “Je regrette, je ne suis pas prête à te recevoir.” Il n’a alors d’autre recours que de se retrouver à la rue. Mais l’autre homme, avisé et réfléchi, qui habite lui aussi dans sa maison de location jusqu’à un terme déterminé, répartit son temps pendant ces dix années entre la jouissance qu’il retire de sa maison de location et deux ou trois heures par jour qu’il passe à ravaler et à réparer les ruines qui lui appartiennent, et à s’en occuper. Ainsi se sont écoulées les dix années de son bail, pendant lesquelles son temps était réparti entre la part de jouissance qu’il tirait de sa maison de location, et le travail sans relâche à la réhabilitation de la maison qu’il possède. À la fin du bail, le propriétaire de la location est venu lui demander de libérer les lieux, ce qu’il fera de bon cœur et avec gratitude. Lorsque son regard se portera sur son autre demeure, elle sera telle une belle mariée. Elle lui dira alors : “Sois le bienvenu, je suis fin prête à te recevoir.”

    Par Dieu, chers frères, ces deux tableaux retracent notre vie terrestre. Souvent, très souvent, je souhaite pour ma personne, pour tout frère en Dieu, pour tout frère en humanité, d’être comme ce second homme avisé, qui répartit sa vie entre les affaires de sa vie immédiate et sa destinée future vers laquelle il s’achemine, obtenant de cette manière la garantie du bonheur ici-bas et dans l’au-delà et réalisant le sens de la Parole de Dieu — Exalté soit-Il : « Et recherche à travers ce qu’Allah t’a donné, la Demeure dernière. » [9] ; « Et n’oublie pas ta part de ce bas-monde » [8]. N’oublie pas ta part de ce bas-monde : Je ne t’ai point ordonné de t’abstenir de ses plaisirs, mais que ta vie soit telle une balance à deux plateaux, un plateau pour la mort, et un plateau pour la vie. Si tu mènes ta vie en plaçant ton être sous le contrôle de cette balance, tu garantiras pour toi-même le bonheur dans l’immédiat et dans l’au-delà. Mais si tu ne traites avec cette balance qu’à travers un seul de ses plateaux, très vite tu t’attireras le malheur. Si l’humanité se munissait du frein que représente le souvenir de la mort, qui est une garantie pour le cheminement humain véritable dans les sillages de la terre, nous ne verrions aucune tyrannie dans cette vie. Nous ne verrions aucune iniquité, ni aucune arrogance. Nous ne verrions sur la surface de la terre ni corruption ni convoitise. Mais lorsque nous nous détournons de la mort et faisons mine de l’ignorer, lorsque nous nous en détournons lorsqu’elle est évoquée, nous sommes alors tels ces individus que le Messager de Dieu — paix et bénédictions sur lui — nous a décrit : « Si l’être humain possédait une vallée en or, il en voudrait une deuxième, et s’il en possédait deux, il en voudrait une troisième. » Telle est la condition des corrupteurs et des convoiteurs à la surface de la terre. Puis il dit : « Seul le sable remplit la panse de l’être humain. » Une parole éloquente. Que signifie-t-elle ? Une seule chose limera les griffes de ta convoitise, et sera à même de t’arrêter devant une limite, de te stopper à une ligne rouge, pendant que ton avidité te fait courir dans tous les sens : le souvenir de la mort. Le souvenir de la mort et la connaissance de sa réalité te mettent devant cette ligne rouge que tu ne dois pas franchir. Tel est le sens de cette parole prophétique : « Seul le sable remplit le panse de l’être humain. » c’est-à-dire seule la mort — comparée au sable qui ensevelira l’être humain — lui fait passer l’appétit de la convoitise.

    Tel est mon propos. J’implore le Pardon d’Allâh le Majestueux. Implorez Son pardon à votre tour, certes Il vous pardonnera.

     

    P.-S.

     

     

    Traduit de l’arabe du site Bouti.com.

    Notes

    [1] Sourate 67, Al-Mulk, La Royauté, versets 1 et 2.

     

     

    [2] Sourate 62, Al-Jumu`ah, Le Vendredi, verset 8.

    [3] Sourate 3, Âl `Imrân, La Famille d’Amram, verset 185.

    [4] Sourate 39, Az-Zumar, Les Groupes, verset 38.

    [5] Sourate 36, Yâ-Sîn, versets 26 et 27.

    [6] Sourate 40, Ghâfir, Le Pardonneur, verset 46.

    [7] Sourate 5, Al-Mâ’idah, La Table servie, verset 106.

    [8] Hadîth rapporté par Al-Bukhârî, Muslim, At-Tirmidhî, An-Nasâ’î, Ibn Mâjah, Ahmad, Ad-Dârimî et Al-Humaydî. NdT.

    [9] Sourate 28, Al-Qasas, Le Récit, verset 77.

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